Woolf, T. E. Hulme, William James, et l'Invisible

Douglas Mao

Résumé


Cet article fait observer que Virginia Woolf se plaçait dans le sillage d'auteurs du dix-neuvième siècle lorsqu'elle parlait de "l'invisible" pour faire pressentir un domaine de l'esprit à la fois séparé et très proche de la sphère de l'expérience ordinaire. Il démontre que les usages du mot "l'invisible" chez Woolf attestent d'une position philosophique qui entre en résonance avec celle de William james, lequel avançait l'hypothèse que ce qui faisait médiation entre l'invisible (qui pour lui, était la source de tout sentiment religieux) et l'expérience consciente était ce qu'il appelait le subconscient. L'article avance également que la position de Woolf se distingue radicalement de celles de T.E. Hulme et de T.S. Eliot, qui insistaient sur une séparation radicale entre le vital et l'humain, d'une part, et l'absolu qui relève de la religion, d'autre part.


Mots-clés


Invisible; Religion; Woolf, Virginia; Hulme, T.E.; James, William; Eliot, T.S.; Browning, Elisabeth Barrett

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